«d’encourager l’ L'enseignement de la langue française dans les écoles publiques de l’Île!*». Il est entendu que l’Association devra tenir un congrès annuel, chaque fois dans une paroisse acadienne diffé- rente.

Le premier congrès suivant l’assemblée d’organisation a lieu à Baie-Egmont, en 1894. Le succès de l’événement est rehaussé par la présence de l’évêque du diocèse, Mgr James MacDonald et de l’historien québécois, l’abbé Henri-Raymond Casgrain. On présente des études sur l’écriture, la lecture et sur la nécessité et la manière d’enseigner la langue française!*. Le président de l’Association, l'inspecteur Arsenault lui-même, se dit optimiste pour l’avenir de l organisme et de son effet bénéfique sur les Acadiens. Il s’exprime ainsi dans son rapport annuel au surintendant en chef de l’Éduca- tion :

Je pourrais dire que cette convention a été le commencement d’une ère nouvelle pour cette province dans ce qui a rapport à l’éducation acadienne. Comme ces réunions doivent, à l’avenir, avoir lieu annuellement, j’ai raison de croire que nous devons en attendre les plus heureux résultats dont nous ressentons déjà les effets. Des congrès de cette nature sont indispensables, vu que les instituteurs n’ont pas seulement à enseigner l’anglais, mais aussi leur langue maternelle le français. Les instituteurs acadiens se trouvent dans une situa- tion toute particulière sous ce rapport. !$

Le congrès de l’Association des instituteurs acadiens aura lieu tous les ans, jusqu’en 1971. En général, il se déroule pendant deux jours au mois d’août. La plupart des enseignants acadiens y assis- tent, ainsi que les curés des paroisses acadiennes, les hommes publics acadiens et un nombre considérable de parents, surtout de la paroisse -de la rencontre.

Chaque année, quelques instituteurs, ou autres personnes inté- ressées, sont invités à présenter des études sur l’enseignement et la langue française. Les auditeurs sont encouragés à faire des obser- vations sur le contenu de chaque présentation. Ces études constituent la base de ces rencontres. Ainsi, au dix-huitième congrès, tenu à Tignish en 1910, sept personnes présentent des communications sur les sujets suivants :

Rôle de la religion dans l’éducation populaire, J.-H. Blanchard Punitions corporelles, Denis D. Arsenault Méthode Noël, Jean O. Arsenault

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