4) L'emploi de personnes bilingues dans les services provinciaux et fédéraux. 5) La nomination d’un sénateur pour représenter les Acadiens insulaires à Ottawa‘$. L'enquête terminée, la Commission Laurendeau-Dunton recom- mande au gouvernement fédéral d’importants changements dans le pays. Ses recommandations visent à mettre les langues française et anglaise sur un pied d’égalité. Il en ressort la Loi sur les langues officielles adoptée par le Parlement en 1969. Celle-ci a des réper- cussions formidables sur l’ensemble du pays. Un vent favorable souffle enfin sur les Canadiens français du pays entier — un vent qui favorise surtout les francophones en position minoritaire dont la survivance culturelle est très menacée. Un nouvel essor La Loi sur les langues officielles ayant été adoptée, le gouver- nement fédéral lance des programmes destinés à développer le bilin- guisme dans le pays. Ces programmes, administrés par le Secrétariat d’État, affectent notamment la fonction publique fédérale, les arts et la culture, l’enseignement des langues officielles et les commu- nautés minoritaires de langues officielles. Tous, d’une façon ou d’une autre, touchent les Acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard. Mais c’est le programme favorisant le développement des communautés minoritaires de langues officielles qui a l’impact le plus profond. Ce programme, d’abord intitulé Programme d'action socio-cultu- relle, veut donner à ces collectivités les instruments nécessaires à leur épanouissement culturel. Le Secrétariat d’État offre des subventions et de l’aide technique aux associations représentatives de ces groupes minoritaires afin de les aider à atteindre leurs objectifs. Ce programme appuie aussi les mouvements de jeunesse et les projets d’animation sociale et d’ac- tivités culturelles. À l’Île-du-Prince-Édouard, le Secrétariat d’État reconnaît la S. S. T. A. comme porte-parole officiel de la communauté acadienne et l’organisme avec lequel il peut collaborer dans l’implantation de son programme d’action socio-culturelle. C’est ainsi que la Société reçoit des subventions pour le maintien d’un secrétariat permanent ainsi que pour le développement et l’expansion de ses activités. Jusque-là, tout le travail de la Société s’est effectué par le bénévolat. La S. S.T. A. lance immédiatement un programme d’animation 251