sociale dans le but de sensibiliser la population acadienne à la conservation et à l’épanouissement de la vie française dans la province. Selon la philosophie de l’action socio-culturelle du Secré- tariat d’État, cette approche est des plus importantes : L'animation sociale au service d’une minorité activera son dynamisme et lui permettra de lutter contre l’apathie et l’indifférence, causes principales du phénomène d’assimilation culturelle à la majorité. C’est en 1970 que la Société embauche son premier animateur socio-culturel. Un an plus tard, elle ouvre un secrétariat permanent. Cet appui gouvernemental sans précédent suscite un réveil long- temps attendu dans certains milieux acadiens. Avec l’aide d’Antoine Richard, son animateur socio-culturel, la S. S. T. A. visite toutes les communautés acadiennes de l’île pour engager le plus grand nombre de personnes possible dans le travail de développement à accomplir. Les résultats ne tardent pas à se faire sentir. On voit apparaître, par exemple, des clubs socio-culturels français dans la région de Tignish et de Palmer Road (Club culturel Ti-Pa) et à Charlottetowm (Centre culturel Port-LaJoie). Le camp culturel Tisou pour la jeunesse acadienne est fondé en 1971, le journal La Voix Acadienne en 1975, et l’association Jeunesse Acadienne en 1976. La S. S. T. A. voit augmenter le nombre de ses adhérents et réussit à attirer plus de jeunes dans ses activités. L'éducation demeure toujours le principal cheval de bataille car la survivance de la langue française et de la culture acadienne à l’Île-du-Prince-Édouard dépend en grande partie de l'éducation de la jeunesse. Le comité d'éducation de la Société travaille fort à convaincre non seulement la population acadienne mais aussi la population anglophone de l’île, de l’importance de l’éducation fran- çaise. On organise colloques, journées d’étude, enquêtes, campagnes de sensibilisation et de promotion, et autres activités dans le but d'encourager les parents acadiens à exiger une éducation française pour leurs enfants. En 1974, la Société Saint-Thomas d’Aquin convainc chaque unité scolaire de se prévaloir de l’aide financière du Secrétariat d’État et d’embaucher un coordonnateur de français. Il en résulte l’introduction du programme d’immersion française et l’amélioration de l’enseignement du français langue seconde dans toutes les écoles de l’île. En 1977, après consultation auprès de ses membres, la Société élabore un plan de développement global pour la communauté 252