Les Acadiens de I’[.-P.-E. : un brin d’histoire 9 Aprés la Déportation La paix revenue entre la France et la Grande-Bretagne, et le Traité de Paris signé en 1763, un certain nombre de familles et d’individus reviennent tranquillement a l’ile ot: flotte dé- sormais le drapeau britannique. Plusieurs y reviennent pour pécher au service d’entrepreneurs anglais. Ces Acadiens et Acadiennes arrivent a l’ile de la baie des Chaleurs, du sud-est du Nouveau-Brunswick, des iles Saint-Pierre et Miquelon et méme de la France. Ils forment quelques petites communau- tés composées de familles unies par des liens de parenté. Entre-temps, le gouvernement anglais fait arpenter l’ile pour la diviser en 67 cantons ou lots. Ceux-ci sont attribués a des notables britanniques qui doivent y établir des cultivateurs a bail. Ainsi s’établit dans l’ile un régime de propriétaires absentéistes. Comme les autres colons de I’ile, les Acadiens ne pourront pas échapper au systéme et ils devront se faire tenanciers pour demeurer dans la colonie. Ceci implique une redevance annuelle versée au propriétaire. Ce «loyer» com- prend une somme en argent, mais aussi une partie de la récolte et méme un animal du troupeau. L’expérience s’avére pénible. Les Acadiens entretiennent des rapports difficiles avec les propriétaires et leurs agents. Parfois victimes de malhon- néteté et souvent incapables d’honorer leurs baux, ils se voient forcés a quitter des terres qu’ils ont défrichées et cultivées pendant de nombreuses années pour recommencer le travail ailleurs. Vile-du-Prince-Edouard et ses lots. En 1765, une équipe d’arpenteurs diri- gée par Samuel Holland arpente et divise I’ile en 67 lots d’environ 8000 hectares (20 000 acres) chacun. Holland choisit aussi le site de la capitale qu’il nomme Charlotte- town en I’honneur de \’€pouse du roi George III de |’Angleterre. La région Evangéline se trouve dans les lots 14, 15 et 16. Golfe Saint-Laurent La région Evangéline Détroit de Northumberland