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Eglise de Baie-Egmont vers 1930. Quatriéme église Saint-Philippe

et Saint-Jacques de Baie- Egmont, elle a été cons- truite en 1923. Les plans ont été concus par les ar- chitectes C.B. Chappell & Hunter de Charlottetown qui se sont inspirés du style Renaissance fran- caise. Les briques, fabri- quées a Richmond, se sont révélées de mau- vaise qualité de sorte qu’on a dd recouvrir l’édifice en stuc en 1944 et remplacer les clochers par des constructions de bois. L’église posséde un orgue Casavant a deux claviers fabriqué en 1895. Le peintre autodidacte acadien, Edouard Gautreau (1906-1992), qui a fait la décoration intérieure originale en 1954, a fait don a la pa- roisse de deux grandes peintures ayant pour themes le Sacré-Coeur et la Sainte-Famille. Elles se trouvent au-dessus des autels latéraux.

Le presbytére a été cons- truit en 1886 sous la di- rection de James McNally. La belle galerie qui l‘entourait a été démolie en 1975.

(Coll. Georges Arsenault)

L’Eglise et la vie religieuse

La structure paroissiale de l’Eglise catholique a beaucoup influencé le développement de la région Evangéline. II n’y a pas si longtemps, la plupart des organismes gravitaient autour des paroisses, alors que de nos jours ils sont plut6t axés sur les besoins de l’ensemble de la région.

Le dynamisme d’une paroisse dépendait dans une grande mesure de son curé qui s’imposait non seulement comme chef spirituel, mais aussi comme leader communautaire. II jouissait donc d’un statut social trés élevé auquel était asso- ciée une autorité considérable. Peu de gens se risquaient a le contester. Certains curés ont grandement contribué au déve- loppement socio-économique et culturel de leur paroisse tout en faisant la promotion de la langue francaise et de l’identité acadienne.

Le clergé a joué un role prépondérant dans les paroisses de la région Evangéline pendant au moins un siécle, c’est-a- dire de l’arrivée du premier curé résidant en 1865 jusqu’aux réformes apportées par le Concile Vatican II. On se rap- pelle surtout les prétres batisseurs, comme les péres Pierre- Paul Arsenault et Francois-Xavier Gallant, qui ont laissé en