Cette quête de la Chandeleur constituait une des traditions acadiennes les plus colorées. En ce 2 février, ou la veille dans certains milieux, les jeunes hommes cou- raient la Chandeleur de maison en maison pour recueillir des victuailles en vue d’un festin qui aurait lieu le soir même de la Chandeleur dans le cadre d’une soirée de divertissements. À cela s’ajoutait parfois le but d’approvisionner les pauvres.
Cette heureuse coutume n’a cependant pas été connue, à ce que je sache, dans tous les coins de l’Acadie. Nous la retrou- vons dans le comté d’Inverness au Cap- Bretonl, dans les comtés de Kent, Westmorland et Northumberland au Nou- veau-Brunswick2, dans l'archipel des îles de la Madeleine, chez les Acadiens de la péninsule de Port-au-Port, Terre-Neuve, et dans toutes les paroisses acadiennes de
1 Arthur LeBlanc, Le Chandeleur chez les Acadiens de l'Ile du Cap-Breton, thèse de maîtrise ès arts, Québec, Univer- sité Laval, 1954. Voir aussi, Père Anselme Chiasson, Chéticamp, Histoire et traditions acadiennes, Moncton, Éditions des Aboiteaux, 1972, pp. 210-212.
2. Voir le dossier sur la Chandeleur aux Archives de folklore du Centre d’études acadiennes, Université de Moncton.
3. Père Anselme Chiasson, Les iles de la Madeleine: vie matérielle et sociale, Montréal, Leméac, 1981, pp. 147-149.
4. M.U.N.F.L.A., coll. Ronald Labelle, bobine 5. Inf. Mme Gladys Barter, La Grand’ Terre, Terre-Neuve.
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