son coq pour frapper à toutes les portes de la paroisse afin d’y présenter le triompha- teur. Cette tournée était l’occasion d’une quête:
Deux membres du cortège portaient une corbeille dans laquelle étaient dépo- sées les offrandes, pièces de monnaie, fruits, oeufs, volailles. Ces dons servaient à faire le lendemain, Mardi-Gras, un festin où le vainqueur invitait tous les jeunes gens de la paroisse et au cours du-
uel on ridiculisait et honnissait les per-
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Les analogies, entre cette quête et celle pratiquée à la Chandeleur chez les Aca- diens, sont particulièrement frappantes: coqs, rubans, victuailles, festins. Il faudrait aussi noter la similitude entre la branche de laurier ou de buis, décorée de rubans, que portait en France le propriétaire du coq champion, et la canne du chef de la Chandeleur à Chéticamp, au Cap-Breton. En effet, cette dernière différait de celle connue à l’Ile-du-Prince-Edouard en ce qu'elle était surmontée, au lieu d’un coq, d’un anneau garni de rubans multicolores. De plus, cet instrument, comme la bran- che mentionnée, trouvait une place d’hon-
31. Ibid., p. 1104.
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