monde”. Tout de suite les gens de la mai- 
     
     son se levaient pour aller chercher leurs of- 
     
     frandes#3. 
     
    
   
   
    
     Chaque famille préparait habituellement 
     
     à l'avance ce qu'elle voulait donner, car 
     
     elle attendait les quêteurs. D'ailleurs, il y 
     
     avait une bonne possibilité qu’un de ses 
     
     membres fasse partie de la troupe. 
     
    
   
   
    
     Dans les secteurs où la quête se faisait au 
     
     bénéfice des pauvres, les familles inca- 
     
     pables de fournir étaient probablement 
     
     celles qui allaient recevoir une part de la 
     
     collecte. On évitait donc de passer chez 
     
     eux, ou encore comme l'explique Stanley 
     
     Arsenault, on y allait seulement dans le 
     
     but de distraire les enfants: 
     
    
   
   
    
     Par exemple, s’il y avait une famille de 
     
     pauvres, on se disait: ‘‘Bès, on ira pas 
     
     là.”’ Ou bien donc, il y avait des arrange- 
     
     ments de faits avec l’homme de la 
     
     maison: ‘‘On va chez-vous seulement 
     
     pour les enfants, et puis on veut pas rien 
     
     de vous.44" 
     
    
   
   
    
     Par contre, si une personne avec les 
     
     moyens refusait de fournir, elle risquaïit de 
     
     se faire jeter un sort par les coureux, magi- 
     
    
   
   
    
     43. Ibid., enreg. 1187. 
     
     44. Ibid. enreg. 1236. 
     
    
   
   
    
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