Il a le cœur bien attristé Oh! c'était sa dernière journée Ah! c'était pour tous les laisser. La parenté s'est assemblée. Tout le bonsoir leur a souhaité, Toute le bonjour leur a souhaité Ah! c'était pour l'éternité. Ah! c'était pour l'éternité. Mais il avait toujours dans l'idée Mais il avait toujours dans l'idée De revenir les rencontrer. De revenir les rencontrer?. En constatant l'envergure des emprunts faits à la chan- son François Richard, on peut s'imaginer la difficulté qu'une personne aurait à retenir ces deux textes sans les confondre. Cela s'est produit chez Léah qui ne peut plus chanter la complainte de François Richard, car elle la mêle à sa propre composition. Sa récente complainte sur Francis Arsenault con- tient des vers qui proviennent de celles de François Richard et d'Aimé Arsenault. Par contre, elle lui a don- né une toute autre forme strophique et une mélodie différente qu'elle alla emprunter à la chanson folklori- que La fille d'un boucher. À part l'air, elle tira de cette chanson un couplet qu'elle adapta d'une façon bien originale. Voici ce qu'il en est: La fille de New York City Francis Arsenault Creusez ma fosse, creusez-le bien Creusez ma fosse, creusez-le bien [creuse [creuse, De sur ma tête vous metterez une Sur mon estoumac vous metterez [tombe ; [une rose Sur mon estomac vous placerez un Sur mon tombeau mettez un p'tit [pigeon [bateau Pour faire voir au monde que je suis Parce que je suis mort au fond de [morte d'amour. l'eau 40. Certains faits que Léah Maddix relate dans sa chanson lui viennent du cousin de Francis qui la visita peu de temps après l'accident. Ce dernier est nommé dans la complainte. Il s’agit du «propre cousin» qui 36. CEA, coll. Donald Arsenault, ms. non classe. 37. Coll. Georges Arsenault, enreg. 21. 38. Ibid., enreg. 1272, La fille de New York City. Cette chanson est une traduction d'une «ballad» anglaise. Les versions an- glaise et française sont connues dans l'Île-du-Prince-Edouard. 39. Ibid. 40. /bid., enreg. 1120. 66