194 Il n'y a pas encore trois ans. Mais sa très chère femme Adèle y a dit avant de mourir: «Te déconforte-toi pas mon cher, tu seras bientôt consolé. — Comment veux-tu je m'y console après tu m'auras laissé ? Car c'est toi, chère ma très bonne que mon cœur a bien aimé. Mais si jamais j'en épouse un’ autre, non jamais que j't'oublierai Je prierai l’bon Dieu pour ton âme quil voit le royaume de Dieu. » Mais cette p'tite orpheline que j'avons déjà nommée, Se désolant aupres de elle comprend pas l’sort qu'i y a ‘rrivé. D'être [épousé ?] d'une mère si bonne et sans contredire, Au commencement d'un ménage mais la mort l’a bien surpris. Mais cette pauvre femme, elle est morte de consomption. Elle consumait de jour en jour jusqu'au jour de son trépas. Mais après un an al’ est morte, il faut pas le décourager, Si j'avions toutes la chance comme elle d’être si bien préparés. Elle a toute reçu les sacrements que notre église peut accorder, Car elle était une bonne Catholique, ah! une femme de grande piote [piété]. Elle portait un bon caractère qu'il sera jamais ébranlé, Elle connaissait bien la misère, elle faisait une grande charité.