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des aînés. Les Acadiens sont plutôt tièdes à l'endroit de cette solution car seulement 9.1% des étudiants et 10.9% des aînés l'ont choisie. Possiblement, les Acadiens n'ont pas eu tendance à retenir ce moyen car il y a déjà beaucoup de promotion pour la culture acadienne qui se fait dans leurs communautés depuis plusieurs années. Ils se rendent donc compte que cette promo- tion ne suffit pas et qu'il faut envisager d'autres tactiques.

L'idée de désigner une région de l'Ile comme étant offici- ellement la région acadienne de la province a soulevé peu d'intérêt. De fait, seulement 5.5% des Acadiens (E - 9.15%;

À - 1.8%) et 8.7% des non-Acadiens (E - 10.3%; A - 5%) ont opté pour cette solution. Evidemment, un tel projet ferait en sorte qu'une grande partie des Acadiens seraient exclus de cette région ce qui ne favoriserait pas le maintien de la culture acadienne et de la langue française dans l'ensemble de l'Ile.

Résumé et commentaires

Le but de cette étude, rappelons-le, était de voir comment les Acadiens de l'Ile-du-Prince-Edouard se perçoivent et comment ils sont connus et perçus par leurs concitoyens. Une telle étude, à notre avis, pouvait nous aider à mieux comprendre la réalité acadienne dans le contexte de la province.

En résumé, comment l'Acadien insulaire décrit-il son identité, sa culture et sa communauté? En se basant sur la grande majorité des répondants acadiens, ce sont d'abord les aspects généalogiques et historiques qui déterminent l'appartenance à la communauté acadienne. En effet, pour eux un veritable acadien doit pouvoir faire remonter sa généalogie aux habitants qui vivaient à l'Île Saint-Jean et en Acadie avant la Déportation. Qu'il connaisse la langue ancestrale ou non semble plus ou moins important car d'après la majorité des Acadiens interrogés, la musique, la danse et la cuisine traditionnelle sont les éléments les plus représentatifs de la culture acadi- enne. La langue française est donc secondaire. Lorsqu'on lui demande de décrire les traits dominants de sa personnalité, l'Acadien aura tendance à indiquer l'hospitalité, la gentillesse et la joie de vivre.

La plupart des Acadiens s'entendent pour dire qu'aujourd'hui la culture acadienne est plus vivante dans la région Evangéline (Wellington, Baie-Egmont et Mont-Carmel) que partout ailleurs dans l'Ile. En général, les Acadiens ont une assez bonne idée de la proportion de leur population dans la province bien que les jeunes ont tendance à la surestimer.