40 PAR UN DIMANCHE AU SOIR avait toujours quelque chose d’intéressant à dire. Même si elle racontait les mêmes histoires, tu voulais quand même les écouter.» Les dernieres années Le 18 septembre 1978, enfants, petits-enfants, parents et amis de Léah et Alyre se réunissaient pour célébrer avec éclat leur 50° anniversaire de mariage. Belle comme une princesse, Léah était aux petits oiseaux, entourée de tous ceux et celles qu’elle aimait et qui étaient venus de près et de loin pour la grande fête. Alyre et elle étaient très heureux de renouer avec leur fille «adoptivey», Roma (Heron) Saint-Pierre, d'Ottawa, qu'ils revoyaient cet été-là pour la première fois depuis longtemps. Quelques mois plus tard, Léah et Alyre ont été l’objet d’une seconde fête. Des amis du village sont venus les surprendre à leur domicile pour souligner leurs noces d’or. En respectant la tradition locale, on avait préparé pour l’occasion une petite adresse humoris- tique dont voici un extrait : Alors, on veut vous féliciter, Après avoir passé 50 ans ensemble, Car on sait que 50 ans passés Vous devez pas mal vous comprendre. Alyre ne devait pas être trop /USSy Continuez de bien vous accorder, Quand on voit ce qu’il a marié. Parce que vous êtes trop vieux pour Vous divorcer. Mais elle était bien capable Alyre, des bonnes femmes comme Léah, De prendre soin d’un ménage, C’est pas partout qu'on trouve ça, Et Alyre, elle l’a toujours bien feedé, Alors il vaut mieux la garder Car il est encore en bonne santé. Que d’essayer de la trader. Aux cartes, elle aime à jouer Quand même qu’elle se fait biter. Elle aime aussi beaucoup à faire son effarée Que des fois Alyre feelerait pour s’en débarrasser. Au bingo, elle n’est pas trop chanceuse, On ne sait pas si elle est une meilleure amoureuse, Ça nous paierait pas à lui demander, Elle nous dirait pas la vérité.