LÉAH MADDIX, LA COMPOSEUSE 61 
     
    
   
   
    
     11. Alma a dit : «Si t'avais fait comme moi, 12. Ah! si vous voulez écouter chanter 
     
     Tu t’aurais mieux s’y pris que ça. La chanson j'viens de composer, 
     
     Ah! t’aurais ben pu espèrer Je vous le dis, en vérité, 
     
    

    
     Voir si Éphrem irait away, C'était pas pour en insulter, 
     
     Là, t’aurais pu le laisser, C'est justement pour en ajouter 
     
     Personne en aurait entendu parler.» Par une folle de Egmont-Baie“. 
     
    
   
   
    
     Les autres personnes nommées dans la chanson sont Joseph à 
     
     Benoît Cormier et Alma Arsenault, nièce d’Alyre et de Léah. Ils se 
     
     sont mariés en 1946, le seul des trois couples mentionnés à éventuel- 
     
     lement s'unir en mariage. 
     
    
   
   
    
     Adieu, ma mere, adieu! 
     
    
   
   
    
     Toutes les jeunes filles de Saint-Gilbert n’opteront pas pour le 
     
     mariage. L'une d’entre elles, Marguerite Arsenault, fille d'Antoine et 
     
     d'Hélène Arsenault, choisira la vie religieuse à l'instar de plusieurs 
     
     jeunes paroissiennes de sa génération. Elle quittait ainsi le village 
     
     pour Montréal au mois d'août 1943 pour entrer au noviciat chez les 
     
     Dames de la Congrégation Notre-Dame. 
     
    
   
   
    
     Lorsqu'une fille entrait au couvent, on lui organisait une soirée 
     
     d'adieu dans le village. C'était un moment à la fois de réjouissance et 
     
     de tristesse. De réjouissance, car une vocation religieuse était haute- 
     
     ment valorisée et était donc l'honneur de la famille et du village. En 
     
     revanche, le départ de la jeune fille pouvait être une expérience 
     
     éprouvante, car prendre le voile, à l’époque, signifiait un détache- 
     
     ment presque complet de sa famille, de ses amis. On entrait au 
     
     couvent pour ne revenir chez soi que très rarement, même plus 
     
     jamais si on choisissait les ordres contemplatifs. En se faisant reli- 
     
     gieuse, la jeune femme consacrait sa vie à Dieu en prononçant des 
     
     vœux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. De plus, elle aban- 
     
     donnait son nom, symbole d'un changement de vie complet. 
     
    
   
   
    
     C'est la Société des Dames du Sanctuaire de Saint-Gilbert qui à 
     
     pris l'initiative d'organiser la soirée d'adieu pour Marguerite Arsenault. 
     
     ses amies et les femmes du district étaient au rendez-vous. Au cours 
     
     de la soirée, on lui a lu un compliment et on lui a offert une somme