96 PAR UN DIMANCHE AU SOIR 
     
    
   
   
    
     années 1970, à l'instar du neveu d'Hélène, le père Albin Arsenault, 
     
     ils ont commencé à faire de petites visites chez les Maddix. Ils 
     
     aimaient beaucoup entendre les contes et les chansons de Léah, et Jos 
     
     prenait plaisir à la taquiner. À quelques reprises, il a même enregistré 
     
     Sur cassette quelques-unes de ses compositions et de ses anecdotes, 
     
     notamment la complainte sur la noyade de Francis Arsenault, autre 
     
     neveu d'Hélène. 
     
    
   
   
    
     Léah aimait évidemment leur compagnie d’autant plus qu'ils 
     
     s’intéressaient à ses chansons. Une bonne fois, en plaisantant, Hélène 
     
     lui à dit : {Il y a seulement moi sur qui vous avez pas composé de 
     
     chanson!» Elle ne s’imaginait aucunement que Léah allait lui faire 
     
     l'honneur de lui en composer une. «J'ai seulement dit ça en fun. Et 
     
     puis pas très longtemps après ça, on a été la voir, elle avait ma 
     
     chanson. On avait ri! C’est comme ça que ç’a commencé.» 
     
    
   
   
    
     Léah entame sa chanson en rendant un hommage à ses amis qui, 
     
     pendant quinze ans, ont demeuré avec le père Charles Gallant, alors 
     
     qu'il était curé à Baie-Egmont puis à Mont-Carmel. Hélène était 
     
     ménagère-cuisinière et Jos faisait office de bedeau. En 1981, jugeant 
     
     qu'il était temps de prendre leur retraite, ils ont quitté le presbytère 
     
     de Mont-Carmel et leur ami père Gallant pour emménager dans une 
     
     maison à Wellington. Le curé s’est difficilement passé de la bonne 
     
     cuisine d'Hélène après y avoir goûté pendant tant d'années. Léah le 
     
     mentionne d’ailleurs dans sa chanson lorsqu'elle dit que père Charles 
     
     est venu demander à Hélène de lui cuisiner des pâtés à la viande, plat 
     
     par excellence du temps des Fêtes. 
     
    
   
   
    
     La chanson se poursuit avec quelques petites anecdotes que Jos 
     
     et Hélène avaient racontées à Léah lorsqu'ils lui rendaient visite. Au 
     
     sixième couplet, elle parle d’une «toilette acadienne». Il s’agit d'un 
     
     cabinet d’aisances extérieur, une bécosse, que les frères d'Hélène 
     
     avaient déménagée à leur chalet sur le bord de la mer à Baie-Egmont, 
     
     alors qu’ils étaient partis en voyage. Au retour, ils ont été surpris de 
     
     retrouver sur leur terrain «cette toilette» qu’ils avaient laissée à Mont- 
     
     Carmel, là où ils avaient leur chalet antérieurement. Ce qu ils ont