112 PAR UN DIMANCHE AU SOIR la peine à retenir leur sérieux lorsque Léah chantait ses chansons comiques; elles ne voulaient pas la distraire ni gêner l’enregistre- ment, mais pendant que Léah chantait Le Poisson et l’Alouette, elles ont pratiquement pouffé de rire et Léah s’est esclaffée en disant : «Ah! bien, c’est assez!» Elle avait déjà chanté 12 couplets, mais elle semblait en connaître quelques autres. Cette chanson est bien connue dans le folklore français. Il s’agit d’une chanson énumérative du genre merveilleux où, le plus sou- vent, il est question du mariage de deux oiseaux, le pinson et l’alouette. Le terme «pinson» n'étant pas connu des Acadiens de l’Île, cet oiseau a pu être métamorphosé en «poisson». Le Poisson et l’Alouette J=#104 Cest le pois - son et l'a- louette, Is vou - liont se ma-ri- er Quand qu'ils ‘ont 1 ma-ri - és ‘Is avion ren 74 nan. LES ger. Ma-ri-ons- nous, dou d'la li fou-re, Des a- manits, y en aas - sez! 1. C’est le poisson et l’alouette, 3. Ils ont vu venir un lapin, Ils vouliont se marier. Dans ses pattes portait un pain. Quand qu’ils ont ’té mariés, Ah! du pain, c’tte heure nous en ‘ons, Ils aviont rien z’à manger. Mais du vin, il nous en faut. Refrain : 4. Ah! du pain, c’tte heure nous en ‘ons, Marions-nous, dou d'la li foure, Mais du vin, il nous en faut. Des amants, y en a assez! [ls ont vu v’nir un gros rat Dessous son bras portait un baril. 2. Quand qu'ils ont "té mariés, Ils aviont rien à manger. 5. Ils ont vu v'nir un gros rat Ils ont vu v’nir un lapin, Dessous son bras portait un baril. Dans ses pattes portait un pain. Ah! du vin, c’tte heure nous en ‘ons, Mais un violon, il nous en faut.