! — 33 — peut, il a donné et donne aux dictz séminaires de la Nouvelle France qui seront établis en coste de (Lacadie) Laccadie… ascavoir la cinquième partie appartenant à son Éminence dans les droits et concessions accordés par la Compagnie de la Nouvelle France au sieur Delaunay Razilly. Et à cette fin charge d'employer ce qui parviendra des droits cy-dessus donnez à l’entretenement des ditz séminaires suivant et comformement à l'ordre qu’en doneront les ditz pères capucins » (1). Joseph de Tremblay comme représentant de son ordre « accepte la part et portion » que Monseigneur « avait en la Compagnie particulière de la Nouvelle France » et confie l'administration de cette rente à d’Aulnay « affin de faire valoir la susdite part et parties appartenant aux dicts sémi- naires, et les biens, les fruits et revenus soient employés fidèlement pour l'entretien et advancement des sus-dicts séminaires, comme il jugera bon » (2). Le gouverneur entretenait jusqu'alors, presque à ses seuls frais, une trentaine de Micmacs à son fort, assuré que ces enfants, une fois francisés, gagneraient par leur grande influence leurs parents à la France. Aux capucins incombait le soin de leur donner l'éducation morale et intellectuelle. « Ce n’était pas sans doute la plus attrayante de leurs fonctions : pourtant il semble que les Micmacs furent moins rebelles à l'éducation que leurs frères algonquins ou montagnais. Dans ce labeur ingrat et pénible, les prêtres missionnaires trouvaient un précieux secours auprès des humbles frères convers. Certains de ces derniers avaient acquis de la langue indigène une (1) Bibl. Nat. Mss. fr. S. 3705. (Arch. des Ordres religieux). (2) Bibl. Nat. Man. fr. Nouv. Acq. vol. 9282, f. 78. ee TN