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diens (1755). Inutile d'ajouter « qu'aucun encouragement, soit financier soit moral, ne leur (aux Acadiens) fut donné pour établir des écoles » (1) par les autorités anglaises.
Quand les Français s'étaient établis, plus d’un siècle
auparavant, dans ces terres nouvelles, ils désiraient vivre en
paix dans le pays et avaient toujours travaillé à s’attacher les indigènes, en leur faisant partager, par des moyens légitimes, leur foi et leur langue. Grâce à leurs bons procédés, grâce à l’heureuse influence des missionnaires, le Français s'était fait un frère de l'enfant des bois. L’Anglais, désormais maître
_ pour toujours de l’Acadie, voudra lui aussi que les Acadiens
se fassent entièrement à leur nouveau régime, en adoptant et la foi protestante et la langue anglaise (2). Mais les circons- tances où se trouvent Anglais et Français de 1713 à 1755 diffèrent sur plus d’un point de celles qui existaient entre Français et Indiens de 1604 à 1713. Cependant, en tenant compte de ces changements et en usant pour arriver à ses fins de moyens plus équitables, le vainqueur aurait facilement obtenu des Acadiens tout ce qu’il pouvait légitimement en attendre, et aurait ainsi évité des difficultés et des consé- quences désastreuses dont la responsabilité pèse lourd dans la balance de l’histoire impartiale. |
Il semble bien établi par les documents qui nous restent sur cette douloureuse période, que le vainqueur crut oppor- tun de transformer les Acadiens en fidèles sujets anglais et, pour cela, il voulut leur faire embrasser le protestantisme, les détacher le plus possible de leurs missionnaires et les pous- ser, par différents moyens, à donner à leurs enfants une ins-
(1) Thibeau, p. 32. (2) Lauvrière. I, chap. VII à XIL.