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seconder ses vues élevées sur les destinées de son peuple » (1). Constatant l'impossibilité présente de fonder une maison d’études secondaires, il se contenta d'encourager le dévelop- pement des écoles primaires et d'envoyer, à ses frais, plusieurs Acadiens suivre les cours de Sainte-Anne-de-la-Pacatière, d’où ils revenaient aider leur pays, soit dans le clergé, soit dans la politique, soit dans la magistrature. Son testament répondit bien à ses constantes préoccupations d'éducation. I léguait la plus grande partie de ses biens sous forme de pensions à perpétuité au collège de Sainte-Anne pour la jeunesse du Madawaska. Il donnait à Mgr. Conolly, évêque de Saint-Jean, pour aider à la fondation d’un couvent, les terres actuelles du couvent de Saint-Basile. Des élèves du Madawaska conti- nuent encore aujourd'hui à profiter de ces bourses fondées par le grand vicaire Langevin. Son successeur, Hugh M° Guirk, (1857-1869) s’intéressa lui aussi à l'instruction et fit construire un couvent où, en 1859, les sœurs de Charité de Saint-Jean ouvrirent des classes.
De 1868 à 1870, les pères de Sainte-Croix, sur l'invitation pressante de l’évêque, Mgr Rogers, desservirent la plupart des paroisses du Madawaska. Le clergé et les Acadiens du comté caressaient l'espoir de les voir construire un collège classique à Saint-Basile, centre religieux du Madawaska. Les pères de Sainte-Croix aussi semblent avoir songé à cette fondation, mais « les circonstances ne l’ont pas permise. A cause de certaines difficultés et de grandes épreuves dans la province de France, les religieux de Sainte-Croix, après avoir travaillé au Madawaska dans les temps héroïques et aidé à développer le pays, cédèrent la place à d’autres et vinrent prêter leur
(1) Albert, p. 185.