PP TPE ES PR RP PPT RE TS RÉROPRRPEN1 TPEN OT D ES — 197 — élèves toutefois, déjà bien préparés aux écoles pour l'anglais, en arrivant au collège font porter tous leurs efforts sur l’étude du français et passent aux études classiques après une seule année de cours préparatoire ; ce qui leur évite un séjour long et dispendieux au collège. Certains même, mieux préparés par des religieuses, peuvent se dispenser complètement de ce cours préparatoire. Ici encore se révèle un des nombreux inconvénients que causent aux Acadiens des écoles qui ne répondent ni à leurs désirs ni à leurs besoins. Dans cette antichambre des études secondaires, on accorde un temps et un soin égal au français et à l'anglais. En effet, il n’est pas rare que les élèves, par suite d’un pas- sage trop rapide dans les écoles, ignorent l’une et l’autre langue. On y étudie en outre l’histoire du Canada et de l'Angleterre, la géographie et l’arithmétique : matières ensei- gnées les unes en français, les autres en anglais, de sorte que, pendant toute la durée de ces études, le temps soit exacte- ment réparti entre les deux langues. Malgré de légères diffé- rences dans les programmes des trois collèges acadiens, le but et les méthodes restent sensiblement les mêmes pendant ces années préparatoires. A l’époque de leur fondation, les collèges acadiens eurent à compter parfois avec des circonstances peu favorables au plein épanouissement des études classiques : Saint-Joseph, pour éviter aux parents des dépenses trop lourdes, réduisit à cinq années le curriculum qui, régulièrement, en compte sept ; Sainte-Anne voyait son organisation se doubler d’une académie sur le mode anglais, tandis que ses deux années de philosophie se réduisaient à une seule ; le Sacré-Cœur, à son origine, ne comptait que quatre années d’études classiques