= 4e
V. — Conérééation des Filles de Jésus.
La congrégation des Filles de Jésus continua en Acadie l’œuvre éducatrice qu'elle avait dû interrompre en France.
Le Cap Breton, si dénué au point de vue français, eut l’avan-.
tage de les recevoir en 1902. Afin de n'être pas à charge aux Acadiens qui auraient été obligés de soutenir à la fois l’école publique et le couvent, les religieuses décidèrent de préparer leur brevet officiel. A force de travail et de persévérance, elles obtinrent leurs diplômes, et Arichat, avec la permission du surintendant Mackay, leur confia sa grande école en 1910. -Depuis, tous les enfants de la localité, protestants et catho- liques, anglais et français, y suivent les mêmes cours. Sur les 145 élèves qui les fréquentent, plus de la moitié sont français. Subventionnée par le gouvernement, l’école en a adopté les programmes, mais avec le privilège de continuer l’ensei- gnement du français jusqu'aux derniers degrés. On a constaté que les rapports fraternels entre les différentes nationalités de la localité ont beaucoup gagné par cet enseignement
bilingue dont tous les élèves veulent profiter. Près de l’école,
s'élève un pensionnat dont la majorité des élèves sont anglai- ses : ces élèves, eux aussi, ont à cœur de recevoir une sérieuse formation bilingue. Cette œuvre, après la mort de son fonda- teur, l'abbé L. Gallant, continua d’être soutenue par le dévoué curé actuel, M. Monbourquette.
En 1903, une petite colonie de la même congrégation prenait possession, à Chélicamp, d'un couvent construit par l'abbé Fiset. Elles ouvrirent immédiatement quelques classes dans cette localité purement acadienne, et, quelques années plus tard, on leur confiait l’école paroissiale. En 1924, le couvent disparaissait dans un incendie, mais les Acadiens
6j 2 ane EUR NA DdnE à JUS dé td ue TS de UE M MA A dé dd du do À