: Ë 7 — de l’Assomption a été fondée en 1903. « A voir le succès prodigieux qui l’a accueillie, on ne peut douter qu'elle ne répondit à un besoin latent » (1). Société de secours mutuels, elle compte aujourd'hui près de 200 succursales dans les _paroisses acadiennes. Elle offre des secours à ses membres ou à leurs parents en cas de maladie ou de décès, mais, — et c'est là sa caractéristique, — elle possède une caisse universitaire alimentée par les cotisations de ses membres. Elle entretetient ainsi dans les collèges et les couvents plusieurs élèves, désignés par le sort parmi les fils des Assomptionnistes qui ont posé leur candidature. Des statistiques malheureuse- ment incomplètes révèlent que, depuis 1905, déjà plus de cent élèves ont été entretenus, — et certains pendant une dizaine d'années — dans les collèges acadiens. Éprises d’émulation, les Acadiennes ont fondé aussi des succursales assomptionnis- tes pour les dames, et ont déjà réussi à payer la pension d’une trentaine de jeunes acadiennes dans des couvents fran- çais. Ainsi cette société bienfaisante a donné au pays plusieurs hommes influents qui se distinguent dans les différentes carrières libérales. III. Les conventions nationales. De 1755 à 1860, les Acadiens, broyés et dispersés par la persécution, restèrent en Acadie en groupes éparpillés et presque sans communication. Enfin, le 15 août 1881, des délégués de tous ces groupes se réunirent en assemblée nationale à Memramcouk, au centre même de l'Acadie. « C'était la première fois que les Acadiens se voyaient réunis, (1) Revel, p. 27.