w~>o.w. “m... .. . . V-..“ V -N. '—:p4

_,, «squumwsgwm-.. ,

___7__..

re’tablie en I748, par ‘le traité de Aix—la—Chapel‘lle. Par ce traité, la France recouvra 1e Cap-Breton et l’Ile St-Jean, tandis que l'Angleterre conserva la Nouvel'le—Ecosse.

L'année I755 vit' le “grand derangement” en Acadie. Pendant les cinq ou six années précédentes, d'éja beaucoup d'habitants d'es établissements francais de l’Acadie, {las des mauvais traitements et des persécutions des Anglais, s’étaient échappés, malgré toutes les précautions de ceux- ci, et éxtaient venus joindre les Frangais de l’Ile St—Jean. Mais ce fut surtout aprés cette douloureuse dispersion que les Acadiens arrivérent en grand nombre dans ‘l’Ile.

Ces pauvres expatriés arrivaien't sans vivres et sans vétements. Leurs amis de l'Ile St—Jean firent tout ce que la ‘charité chrétienne put acco'mplir pour soulager files maux‘ dont souffraient leurs cousins d’Acadie. L’histoire navrante _ de ces quelques années est encore en grandie partie 5 ra- conter. Citons seulement une page de l'érud-it Sénateur. Pascal Poirier: Pour les déportés, ce fut une agonie' sans tréve ni répit; agonie des hommes réduits a la mendicité, et obiligés de subir sans ouvrir la bouche, pour eux ' et leurs familles, les affronts les mépris, Jes- enlévements, tous les outrages, toutes les injustices, toutes les infamies; agonie des fe‘mmes a la merci de maitres prévenus jusqu’au fanatisme religieux contre tout ce qui portait le nom de catholique et de fran— gais; agonie des enfants qu'on arrachait des bras d‘e leurs parents pour se ’les distribuer; agonie de l'ame d'es péres et des meres en voyant ces mémes enfants devenir des An- glais, des protestants. Tout les avait abandonné; ‘la terre les maudissait et le Ciel restait sourd a leurs gémissements. C’était un peu‘ple de dougl‘eur! . . .. Tout ce qu’on a dit des miséres et des souffrances des Acadiens au jour du